Non-vaccinés: au Québec, on est bonasse! Richard Martineau

Richard Martineau - Ainsi, il faudrait tendre la main aux non-vaccinés.

Ça fait un an que ces gens-là refusent obstinément de se faire vacciner, ça fait un an qu’on leur tend la main et qu’ils restent là, à nous regarder, les deux mains dans les poches pendant que les morts s’empilent et que le bateau coule, ça ne fait rien...

Il faut continuer de leur tendre la main quand même. 

En espérant qu’ils finissent par voir la lumière et par changer d’idée.

LA CAROTTE ET LE BÂTON

« La folie consiste à faire toujours la même chose en espérant des résultats différents chaque fois », disait Einstein.

Si c’est vrai, on doit être fous pas à peu près. 

Parce que c’est ça qu’on fait depuis un an : tendre la main aux non-vaccinés. Et il y a toujours un noyau dur qui ne veut rien savoir.

Savez-vous ce qui a convaincu certains récalcitrants de se faire vacciner au cours des derniers mois ?

Pas la carotte : le bâton. 

Les empêcher d’aller au resto, au cinéma, ou de sentir la bonne odeur de pneu chez Canadian Tire. 

« Les emmerder », comme disait Macron.

Ça, ça fonctionne.

Mais que voulez-vous : ici, au Québec, on est fins.

Regardez ce qu’on a fait avec nos fonctionnaires : on a menacé de les punir s’ils ne se faisaient pas vacciner, puis on a pris notre trou et baissé les bras, comme la mère de Caillou. 

Avec le résultat que tu dois être vacciné pour acheter du vin, mais pas pour en vendre. 

ON EST FINS !

Autre exemple de notre bonasserie : le trafic d’armes illégales.

On sait que les trafiquants font des affaires d’or sur le territoire d’Akwesasne.

Vous, moi, on le sait tous.

Les policiers interviennent-ils sur ce territoire ? Non.

Trop délicat. 

Un policier s’est déjà plaint à un juge que c’était extrêmement difficile d’enquêter sur le territoire d’Akwesasne. Vous savez ce que le juge lui a répondu ?

Qu’il véhiculait des stéréotypes discriminatoires sur les Autochtones !

Il n’y a pas de trafic d’armes là-bas, nooooon. Tout ça est un cliché raciste. 

On est tellement fins, au Québec, qu’on refuse d’appliquer la loi 101 aux cégeps ! 

On pense que la meilleure façon d’encourager les allophones et les anglophones récalcitrants à parler français est de subventionner l’agrandissement du collège Dawson et de donner un hôpital à McGill !

« Si on est fins avec eux, ils vont être fins avec nous ! »

Plus naïf, tu meurs...

DEBOUT

Voilà pourquoi je désespère que le Québec devienne un jour un pays.

Comme le chantait Tex Lecor : « Bâtir un pays, ça se fait debout / Pas avec des fleurs et des I Love You. »

La souveraineté, ça se conquiert, ça ne se demande pas. 

Or, on est trop fins pour ça. 

Nous, on fait comme la CAQ : on frappe à la porte d’Ottawa en espérant que cette fois, ils vont nous ouvrir et nous permettre de vivre comme on veut. 

Hâte de voir ce que le gouvernement Legault va faire quand la Cour suprême va invalider la loi 21.

Notre PM va-t-il prendre son trou comme Robert Bourassa ou se tenir debout ?

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