Mario Dumont - Un nombre anormal de personnes dans la fleur de l’âge se retrouvent aux soins intensifs en raison de la COVID-19.
Parmi elles, quelques-uns ne s’en sortent pas. Un trait commun : ils ne sont pas vaccinés.
On comprend la détresse de leurs proches qui est amplifiée par le fait que ces souffrances et ces décès sont désormais évitables. Contrairement à la fatalité qui nous frappait lors des premières vagues de la COVID-19, un vaccin existe maintenant.
Difficile de comprendre ce qui peut motiver des gens à refuser de voir l’évidence. Un virus est apparu. Nous avons la chance de vivre à une époque où la science est avancée. Un vaccin a été développé, à la fois pour protéger notre santé et nous permettre de reprendre nos activités presque normales malgré la pandémie. Alors j’investis quelques minutes et je vais chercher ce vaccin. Un plus un égale deux.
Les antivaccins et des hésitants revendiquent dans leur argumentation le droit à son opinion. Un droit fondamental qui doit être respecté par tous. Chacun a le droit à ses opinions politiques par exemple.
L’autorité
Ils associent donc le refus d’être vacciné à une opinion politique. Un raisonnement du genre : « Le gouvernement prend position en faveur du vaccin. Moi je suis contre la position du gouvernement. J’ai le droit. » Comme vous auriez le droit d’être contre la loi 96 sur la langue française.
Les gens rébarbatifs de nature vis-à-vis de l’autorité ont tendance à s’opposer à ce qui vient d’un gouvernement. Ce n’est pas mauvais en soi, il en faut pour faire bouger une société. Si ceux-là voient la vaccination comme une opinion politique, ils auront tendance à se braquer et à s’y opposer.
Or, c’est une gigantesque confusion. Refuser le vaccin n’est pas une opinion politique, ce n’est pas une position dont on peut débattre. C’est une erreur. Une erreur de fait. Être de gauche, de droite, indépendantiste, fédéraliste, écologiste, prolaïcité, antimilitariste, communiste, conservateur, ce sont des idéologies politiques. Elles peuvent être débattues en long et en large.
Plus aucune raison
Refuser le vaccin, pardonnez-moi de le dire platement, c’est juste une erreur. Il n’existe plus aucune raison valable de ne pas se faire vacciner.
Au début, certains craignaient d’être des cobayes. La Terre compte maintenant trois milliards de vaccinés. Rien ne leur a poussé dans le front. Ils sont simplement protégés contre la COVID-19.
L’efficacité est démontrée. Pour quiconque comprend un peu les statistiques, la conclusion est sans équivoque : une personne vaccinée a neuf fois moins de chances de contracter la COVID-19, mais surtout 32 fois moins de chances d’être hospitalisée.
Pour ceux qui aiment moins les statistiques, regardez dans les unités de soins intensifs. Au Québec, en Alberta, aux États-Unis, la grande majorité des patients gravement malades ne sont pas vaccinés.
S’il vous plaît, ne confondez pas une opinion politique avec une erreur. Et si vous propagez les messages complotistes qui encouragent cette erreur, pensez aux conséquences.