La fermeture complète des salles à manger des restaurants, bulles familiales ainsi que d’autres mesures tout aussi contraignantes. J’écoutais la énième conférence du premier ministre expliquant aux «dociles québécois» qu’ils devaient agir par des mesures extrêmes considérant une situation extrême.
Vacciné deux doses, anti-conspirationnistes et fervent défenseur des principes à base scientifique, je ne pouvais m’empêcher de me poser quelques questions : quelle étape vient après «mesures extrêmes»? À quoi me sert maintenant mon passeport vaccinal? Pourquoi suis-je de retour en prison alors que j’ai appliqué à la lettre les dogmes Arrudistes des 22 derniers mois? Sans aucune réponse une seule conclusion me revenait en tête : on m’a floué avec de belles paroles.
Tout gris
Lorsque l’on sait que 50% des hospitalisation proviennent de la tranche des 10% non vaccinés, mais que les mesures s’appliquent à 100% de la population, je reconnais bien mon Québec : brimer la majorité pour ne pas cibler la minorité. Car au Québec, c’est comme ça que l’on pense, que l’on vit. On ne veut pas de différences, rien n’est noir ou blanc… tout est gris; on doit se confondre dans la masse. Car le gris, c’est inclusif, ça représente tout et rien. C’est tout le monde et personne à la fois. On ne vise personne spécifiquement donc on ne risque pas de se faire réprimander.
Lorsque j’entends le premier ministre dire que ce serait complexe pour les Policiers d’appliquer des restrictions selon que l’un soit vacciné et l’autre non, je ne peux m’empêcher de penser à tous les restaurateurs qui, eux, ont eut à faire le sale boulot du VaxiCode pour le compte du gouvernement depuis des mois (dans un contexte de pénurie de main d’œuvre) et ce, sans aucune rémunération... aucune.
Complètement ma-la-de
Lama le chantait, ici on le vit… le système de santé dans son ensemble est lui-même malade et ce, depuis des décennies. Il me fait penser à un obèse morbide qui continue de se goinfrer en laissant le soin aux autres de gérer ses affaires, un peu à la manière des gens dans l’émission My 600 LB life si vous connaissez. Le gouvernement possède et administre un système qui ne vivrait pas plus d’une journée s’il était une entreprise privée. Il survit pourquoi? Parce que le gouvernement continue de l’alimenter (aux dépends des autres) et avec tous les pouvoirs pour le faire. Rappelez-vous la célèbre phrase du premier confinement : «On met le Québec sur pause». Et la SQDC a continué d’opérer tout ce temps. La marijuana est un bien essentiel? L’obèse morbide vous savez, il faut continuer à l’alimenter car il a très faim… crise ou pas.
Et le personnel soignant de la santé dans tous cela : ce sont des héros, des gladiateurs. Je n’ai rien à ajouter.
La voix des scientifiques de la santé
Le gouvernement du Québec a le plein pouvoir, il nous l’a bien fait sentir depuis 22 mois. Mais il est conseillé par une brigade de «scientifiques» et «experts» qui n’ont subit aucun stress quant à leur propre chèque de paie, qui n’ont aucune connaissance des impacts économiques voir même psychologiques de leurs recommandations. Discours moralisateur ou pessimiste, fonctionnement par la peur, campagnes de sensibilisation de masse, ils ont sorti tout l’arsenal pour convaincre.
Mais voilà, il manque gravement de gens d’affaires, de psychologues et d’acteurs de nombreux milieux autour de la table des décisions critiques. Les scientifiques de la santé ont pris toute la place et sont les seuls porte-voix. Mais rappelons-nous que ce sont eux qui, dans les dernières décennies, ont mené le navire du système de la santé tout droit à la déroute actuelle. Alors on navigue à l’intuition, on promulgue des mesures en espérant, on serre la vis à qui mieux mieux et l’on protège la machine publique au grand détriment de la machine privée, pourtant seule source créatrice de notre richesse collective.
Vingt-six, c’est là le triste bilan de féminicides de 2021. Un sommet inégalé en 13 ans, mentionnait un article de la fin décembre 2021. Est-ce qu’un rapprochement avec les mesures entourant la COVID pourrait se faire? Les prochaines années nous en dirons plus et nous apprendrons peut-être sur le nombre de faillites, dépressions, violence familiale, malnutrition, détresse psychologique, pertes d’emploi et autres impacts pervers des décisions unidirectionnelles qu’ont eu une poignée de professionnels en santé et du gouvernement sur l’ensemble du complexe écosystème sociétal.
Un gouvernement qui aurait du courage, du vrai et de l’audace ciblerait les fautifs. Par exemple, en acceptant de les traiter pour la COVID, mais à leurs propres frais. Il flanquerait des couvre-feux et des interdictions d’accès uniquement aux non vaccinés. Il laisserait vivre et opérer les commerces et restaurants et s’en ferait plutôt des alliés dans un combat acharné contre la COVID. Il ajouterait des acteurs du milieu de l’économie à la table des décisions, des représentants d’associations, du commerce de détail, de la restauration, de chambres de commerces, d’ordres professionnels et bien d’autres. Il cesserait de distribuer des tests rapides mal employés et qui faussent inéluctablement les statistiques d’infections. Il mettrait toute la gomme sur la troisième dose de vaccin à l’ensemble de la population. Enfin, il rétablirait promptement la démocratie à l’Assemblée nationale pour ne citer que ces quelques exemples.
Omicron n’est pas la dernière vague. À la manière de l’Influenza, il faudra apprendre à vivre avec la COVID pour de bon. Alors aussi bien débuter le travail dans un sens constructif et curatif et non coercitif pour la majorité collaborative, car les mesures actuelles ne pourront pas être appliquées et retirées constamment.
En terminant, au nom des travailleurs du lundi au vendredi, merci d’avoir eu l’idée de fermer les commerces le dimanche au lieu du lundi, nous devrons tous nous entasser le samedi…